vendredi 19 août 2016

Perron


Petite virée à St-Prime? Non...plutôt à Québec. L'emballage de fromage en grain Perron est trompeur, mais c'est un bien mauvais GPS: 3 h de route et 270 km ont beau séparer la Capitale nationale de la municipalité du Lac-St-Jean, le fromage frais du jour a trouvé son chemin jusqu'au supermarché Métro de la rue Cartier. 
Il aurait peut-être été préférable qu'il se perde en chemin et ne se rende jamais dans le quartier Montcalm ce matin là. Mais difficile de s'égarer dans Québec, le truc de toute façon quand on est perdu dans les murs de la vieille ville et ses alentours est de suivre une calèche, elle nous mènera soit au Parlement, soit au resto Le Parmesan. 
"Quelle race ce gros chien là?", demande Scarlett...
D'ailleurs, un de mes grands plaisirs coupables ici, c'est de marcher en parallèle de ces bolides sortis du passé et d'écouter ce que les cochers racontent aux touristes. Ce jour-là, alors qu'on longe le Parlement, un Français s'interroge sur la parité hommes-femmes à l'Assemblée nationale. 
Français: "Combien de femmes députées? "
Cochère: "Sur les 125 ? Certainement pas assez!" 
Pas si figée dans le temps que ça finalement ces calèches... Meme si elles sont parfois des machines à voyager dans le temps, et qu'elles nous conduisent directement dans les années 90 en nous suggérant de souper au Parmesan. 
Ah...le Parmesan (tant qu'à faire un blogue sur le fromage!): attraction touristique de la Grande-Allée, célèbre pour ses gros jambons fait maison, son bar a desserts réfrigéré, ses fraises au balsamique, et son propriétaire Luigi qui clairement n'aime pas les décors épurés. 

Fallait y aller. À force de se taper l'infopublicité du resto, animée par Soeur Angèle, qui roule depuis au moins 15 ans à Télé-Mag...15 ans à la voir s'extasier devant le prosciutto à Luigi et reprendre le cuisinier sur sa recette de penne all'arrabiata, on a cédé. Constat: même les classiques ne devraient pas s'asseoir sur leurs lauriers. Entrées et  desserts à se lancer par terre, mais les pâtes trop cuites qui flottent dans l'eau, c'est moyen.
Luigi du Parmesan avec Soeur Angèle, l'une des dizaines de photos du propriétaire du Parmesan avec des célébrités affichées dans son restaurant. 

Le Fromage: Ce qui nous ramène au Perron en grain. Un vrai classique. J'avais hâte d'y goûter et j'étais surtout très heureuse de le voir qu'il était distribué à Québec. Parce que Perron, en terme de fromage, c'est une institution. La fromagerie a plus de cent ans. La réputation de son cheddar vieilli ainsi que celui au porto précède leur gout exquis. Et le fromage en grain? Très ordinaire. Peut-être encore plus parce qu'inévitablement, les attentes sont à la hauteur de l'institution... Mais comme au Parmesan, je regrettais mon choix de repas.
...sensation: Ferme, très ferme, caoutchouteux ou dur à la limite. Mais très mouillé. Drôle à dire, mais le fromage est extrêmement luisant. La texture est étrange, ça roule dans la bouche. Difficile de défaire les gros "motons" de fromage amalgamés. En fait, tout ça pour dire que ça manque de souplesse.
...gout: Fade, très fade. En fait, non seulement ça goûte le lait (c'est bon du lait, ça aurait pu être positif!), mais ça goûte le lait écrémé. Par contre, pas trop de sel dans la recette.
...odeur: Difficile de cacher aux autres qu'on a mangé du fromage avec l'haleine et l'odeur de nos doigts.

Notes techniques: Calories habituelles: 110 par 30 grammes. Mais qu'importe, celui-là, je ne l'ai pas mangé au complet... Ingrédients? Substances laitières modifiées. J'ai appris qu'on pouvait avoir diverses qualités dans cette catégorie d'ingrédients. Ceux qui s'en servent pour multiplier la quantité de fromage à moindre coût, choisissent en fonction du prix, les autres, qui visent une constance, choisissent autrement. Mais bon, dans le cas du Perron, impossible de savoir si c'est ce qui fait la différence.
La fromagerie: "Fleuron du Saguenay-Lac-St-Jean", comme il est inscrit sur le site web de la fromagerie. Et ils n'ont pas tort. C'est d'ailleurs dans les locaux d'antan de la Fromagerie Perron qu'on retrouve le musée du cheddar. L'histoire du Perron a commencé en 1886 avec l'ancêtre Abélard Perron, qui fabriquait du cheddar destiné à l'Angleterre. Au fur et à mesure que sa fromagerie a pris de l'expansion, la commande est demeurée la même. Similaire à celle de bien des fromageries au Québec. Mais dans les années 70, l'Angleterre a cessé d'importer massivement du cheddar canadien. Sauf exception: on a continué de faire affaire avec la fromagerie Perron. Aujourd'hui, la fromagerie appartient encore aux descendants de son fondateurs, elle emploie 100 travailleurs et transforme 17 millions de livres de lait par année.

2 commentaires:

  1. Le St-Laurent est meilleurs, mais je me satisfait du Perron. Un gars du lac c'est un gars du lac. :-) Ha oui! S'ajoute à l'haleine et l'odeur sur les doigts... les petits morceaux blancs entre les intersides des dents qui font paraître le reste de notre dentition jaune. Loll. Meilleure chance avec le St-Laurent. :-)

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